la situation politique en tunisie se complique

la situation politique en tunisie se complique

Le gouvernement «d’union nationale» de Mohammed Ghannouchi, annoncé lundi, n’a pas tardé à faire l’unanimité contre lui. La rue, puis l’opposition le rejettent et dénoncent la mainmise du RCD de Ben Ali sur ce qui devait être la première institution issue de «la révolution du jasmin».

Dès mardi, au matin, des milliers des Tunisiens sont descendus dans la rue, à Tunis, Sfax, Guabès, Benguerdane et bien d’autres villes, malgré l’état d’urgence en vigueur, pour exprimer leur opposition à ce gouvernement et, surtout, au RCD (Rassemblement constitutionnel démocratique), l’omnipotent parti qui dominait et domine encore la vie politique du pays.

Les manifestants étaient très clairs dans leurs revendications : du RCD, non seulement ils n’en veulent pas dans le gouvernement de transition, mais ils n’en veulent plus du tout ! Or, le Rassemblement demeure la force dominante dans l’ensemble des institutions, avec, notamment, le président intérimaire, le Premier ministre, les ministres de la Défense, de l’Intérieur, des Finances, de la Justice, etc. tous issus de ses rangs. Ce qui, logiquement, crée une espèce de faceà- face entre le pouvoir et la population qui se traduit, pour le moment, par un inévitable cycle «émeute-répression » qui complique davantage la situation.

Et dans ces conditions, même les partis d’opposition et l’UGTT (Union générale des travailleurs tunisiens), qui avaient pourtant intégré le gouvernement Ghannouchi, lundi, se sont rétractés dès le lendemain. Inspirée certainement par la violente réaction de la rue, l’UGTT annonce le retrait de ses trois ministres, imitée quelques heures plus tard par le FDLT (le Forum démocratique pour le travail et les libertés). Mardi, en fin d’après-midi déjà, quatre ministres ont donc quitté le gouvernement, et la coalition perd deux de ses parties qui la composaient.

A ce rythme, c’est-à-dire si les deux autres partis suivent ce mouvement, la Tunisie se retrouvera dans une situation politique identique à celle prévalant avant le vendredi 14 janvier 2011, avec, en l’occurrence, le même parti unique au pouvoir. Pour débloquer la situation, le président par intérim, Fouad Labezaa, et le Premier ministre, qui semble détenir la réalité du pouvoir depuis vendredi dernier en Tunisie, ont annoncé, dès le début de soirée, leur démission du RCD. De même que la dissolution des cellules du parti qui contrôlaient toutes les sociétés, les entreprises, les institutions et l’administration, à travers tout le territoire tunisien.

Le RCD tente également de soigner son image auprès de l’opinion en annonçant sa décision symbolique consistant en la «radiation de Ben Ali des rangs du parti».

Serait-ce suffisant pour autant pour le RCD et Ghannouchi pour convaincre et l’opinion et l’opposition tunisiennes ? Les heures à venir promettent en tout cas une inévitable accélération des événements. Dans un sens ou dans un autre…

Source: DonneTonAvis

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